Les lectures en cours.
Le matin, très tôt, car il est toujours agréable de lire tôt le matin, La chambre de Jacob, de Virginia Woolf. Quelle est belle, cette histoire simple de ce beau jeune homme, un peu mystérieux, flottant dans la vie dont il ne peut que rester spectateur. Quelle écriture que celle de Virginia Woolf !
Dans la journée, les Premiers écrits chrétiens. Déjà plusieurs fois on a lu et relu Cantique de l’esprit d’enfance de Clément d’Alexandrie. « … les rescapés de l’océan du mal… » , « … source qui va toujours coulant… »…
Le soir, une lecture magnifique et bouleversante, Entre ciel et terre, de Jon Kalman Stefànsson. Une découverte grâce à une amie qui aime la poésie. Tout autour d’un livre de poésie, une nature rude, des pêcheurs qui ne savent pas nager mais qui lisent, pour certains.
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Virginia Woolf, Clément d’Alexandrie, Jon Kalman Stefansson.
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Un été avec les Sœurs Brontë. 2 : Virginia, Emily et Charlotte.
Parce qu’on a décidé de passer l’été avec les Sœurs Brontë, on a relu Une chambre à soi, de Virginia Woolf car on avait bien le souvenir qu’elle y parlait, entre autres, de Charlotte et d’Emily.
C’est toujours comme ça que ça se passe : on prend un livre, qui nous emmène vers un autre, puis un autre, etc. La relecture d’Une chambre à soi a amené à relire Emma et Orgueils et Préjugés, de Jane Austen, dont Virginia Woolf parle avec fougue : elle aimait tout particulièrement ses phrases. On n’a pu relire George Eliot car, sans qu’on sache pourquoi, il n’y a plus aucun roman de cet auteur dans la bibliothèque...
La relecture des Sœurs Brontë est sans doute plus efficace l’hiver que l’été, quand les cigales raffutent à tout va. Car on a intercalé ces relectures avec Annie Dillard, René Fregni, François Cheng, Sylvain Tesson, Dolores Redondo, Tomas Tranströmer, Albert Cohen, Michel Pastoureau, et Jane Austen, donc.
Mais pour en revenir au sujet, on a relevé ce que Virginia disait des Sœurs Brontë. Bien qu'elle les places au Panthéon des écrivaines anglaise avec Jane Austen et George Eliot, elle ne cache pas sa préférence pour Emily. Charlotte (Jane Eyre) écrit comme une femme de son temps, trop soumise, en tant que femme-écrivain à l’opinion des hommes, alors tout-puissants dans le domaine de la littérature. Ses phrases ressemblent à des phrases d'homme-écrivain. Alors qu’Emily (Les Hauts de Hurle-Vent) écrit comme un génie, soit comme Jane Austen, c’est-à-dire avec « liberté et plénitude ». Quelle empêcheuse de tourner en rond, cette Virginia. Et si on la relisait aussi ? Mais l'été ne sera pas assez long.